Siège de Massada

Sur les bords de la Mer Morte, les ruines d'une forteresse antiquehttp://ravaut.fr/wp-content/uploads/2010/08/map.gif surveillent la plaine environnante. Après le Mur des Lamentations à Jérusalem, la forteresse de Massada est le deuxième site le plus visité d’Israël. La raison en est qu’elle représente un puissant symbole de l’histoire des Juifs, et particulièrement au Ier siècle de notre ère, durant ce que l’on nomme la Grande Révolte des Juifs contre l’Empire romain.  En 66, suite au massacre de Juifs par des soldats romains dans la ville portuaire de Césarée, des soulèvements se multiplient dans la province romaine de Judée et atteignent Jérusalem. La révolte prend forme et se diffuse à toutes les cités de la province de Judée. Mais elle est de courte durée. En 70, après un siège de plusieurs mois, Jérusalem tombe aux mains des Romains ce qui marque la fin de la révolte. Pourtant, comme pour nos amis gaulois, il existait encore un bastion qui résistait à l’envahisseur, Massada. Une faction dissidente, les sicaires, s’y est réfugiée dès 66 et tient tête aux Romains. Mais la résistance est vaine puisqu'en 73 les Romains conquièrent la forteresse. Si Massada garde une place importante dans les esprits et l'histoire des Juifs, ce n’est pas par sa résistance mais par le désir de liberté des sicaires. Face à l'envahisseur, les habitants de Massada se sont battus jusqu'au bout pour leur liberté. Un combat pour la survie des leurs et de leur religion.

                                       

 

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Une histoire racontée, le rôle de son conteur Flavius Josèphe

Si, aujourd'hui, nous connaissons l'histoire de Massada, c'est grâce au récit de Flavius Josèphe (portrait ci-contre). Historien juif écrivant en grec pour un public romain et juif, il retrace l'histoire de la Grande Révolte à travers un ensemble de trois ouvrages : La Guerre des Juifs (rédigée entre 75 et 79), Les Antiquités judaïques (93) et son autobiographie aux alentours de 100. Résultat de recherche d'images pour "flavius josèphe"Flavius Josèphe est contemporain des événements et a directement participé à la guerre. Malgré ses réticences à entrer dans le conflit, les révoltés le persuadent en 66 de devenir le gouverneur de la province de Galilée pour lutter contre les Romains. Il est cependant défait par le général romain Vespasien en 67 au cours du siège de Jotapata (actuel Yotpata). Avec un autre homme, ils sont les seuls survivants. Il tente de sauver sa vie auprès de Vespasien et de son fils Titus en prophétisant que Vespasien serait le prochain empereur. Après la mort de Néron en 68 et les troubles de succession l'année suivante où 3 empereurs se sont succédé, Vespasien parvient effectivement sur le trône impérial. Pour le remercier, il fait de Flavius Josèphe son interprète durant ses campagnes. Ce dernier est cependant disgracié par les Juifs qui voient en lui un traitre à la cause juive. Ils ne l'écoutent pas durant le siège de Jérusalem en 70 lorsque ce dernier leur dit qu'il est vain de lutter contre la puissance de Rome. Une fois la révolte terminée, il repart à Rome avec Vespasien et débute le récit de la guerre. Grâce aux retours des soldats, il relate le siège de Massada dans son premier ouvrage, La Guerre des Juifs. Flavius Josèphe est un auteur incontournable en ce qui concerne l'histoire des Juifs car il est le seul auteur non-chrétien à traiter ce sujet. Mais un parti pris clairement affirmé durant son récit nécessite une extrême précaution durant l'étude de ses textes.

Aux origines du siège, la Grande Révolte juive (66 - 70)

Conquise en 63 avant J.-C par le consul Pompée, la Judée est devenue une province romaine en l'an 6 de notre ère. La population est en majorité juive et subie l'oppression de ses gouvernants. Ils sont accablés d'impôts et maltraités. Tout change en 66, lorsque dans la ville portuaire de Césarée, Description de cette image, également commentée ci-aprèsdes Romains pratiquent un sacrifice d'oiseaux devant la synagogue, blasphème pour les Juifs. Le procurateur (le gouverneur) Gessius Florus ne fait rien pour calmer la situation. Pire encore, lorsque les troubles arrivent à Jérusalem, il en profite pour voler 17 talents d'argent qui étaient stockés dans le Temple de Jérusalem, lieu sacré de la ville et de la religion juive. Les Juifs se soulèvent et Florus envoie les soldats  réprimer ses opposants dont une partie se retrouvent crucifiés. C'en est trop, le reste de la population se rallient à leurs compatriotes contre l'occupant. Toutefois, le front juif n'est pas homogène et plusieurs factions émergent. Parmi celles-ci se trouve celle des Zélotes, un groupe extrémiste ne reconnaissant d'autre maître que Dieu. En leur sein se trouve un groupe encore plus extrême, les sicaires qui participent activement à la révolte. Armés d'un couteau dissimulé, à lame courbe, la sica, ils assassinent des dignitaires romains, des gardes et même des Juifs pro-romains. Les révoltés parviennent à chasser Florus de Judée et déclarent leur indépendance. L'un des chefs des sicaires, Eléazar, envoie un groupe de sicaires à la forteresse de Massada afin de faire cesser les sacrifices en l'honneur de l'empereur Néron. Ils parviennent rapidement à défaire la garnison romaine ; ainsi dès 66 Massada devient un bastion juif. En prévision de futures batailles, les sicaires commencent à faire remplir les entrepôts.

Afin de stopper la propagation de la révolte, Rome convoque Cestius Gallus, gouverneur de Syrie, et la XIIe légion. Malheureusement, elle ne réussit pas à reprendre Jérusalem puis est défaite dans une embuscade lors de sa fuite. La présence romaine est repoussée à la mer. La Judée s'organise alors en plusieurs districts avec à leur tête un gouverneur. Flavius Josèphe obtient la province de Galilée. Lorsque le général Vespasien arrive avec ses légions en 67, il conquiert l'ensemble des provinces de Judée ainsi que la Galilée voisine dont Flavius Josèphe est le gouverneur. Malgré un siège de la forteresse de Jotapata durant huit semaines les assiégés ne peuvent plus lutter et sont défaits par les Romains. Seuls quarante soldats survivent et se réfugient dans une grotte. Flavius Josèphe organise alors un suicide collectif pour ne pas laisser les Romains les prendre vivants. Mais lorsque ces derniers découvrent la caverne il ne reste que Josèphe et un autre homme qu'il a convaincu de ne pas donner sa vie. Il perd alors tout crédit auprès des Juifs pour ne pas avoir donné sa vie comme ses compagnons puis est envoyé à Rome.

Progressant de plus en plus en Judée, Vespasien et Titus arrivent à Jérusalem en 70 qu'ils assiègent. Mais en 68 l'empereur  Néron vient de mourir et après les morts successives des trois empereurs survenant au cours de l'année 69, Vespasien est désigné comme nouvel empereur par ses légions. Il part pour Rome au printemps 70 et laisse son fils Titus à la tête du siège. Lourde tâche car la ville est bien fortifiée, mais, les Romains ont des armes de siège et peuvent compter sur un ravitaillement efficace. Ce qui n'est pas le cas des Hiérosolymites (habitants de Jérusalem). La faim se fait de plus en plus sentir et des cas de cannibalisme sont recensés. Afin d'encourager la reddition de la ville, Flavius Josèphe est envoyé devant les portes mais il n'est pas écouté par ses coreligionnaires. Après environ sept mois de siège, la ville tombe aux mains des Romains. Lorsqu'ils entrent ils voient une ville dévastée. Ils pillent, tuent les survivants et saccagent le Temple. Ce dernier est détruit durant la prise de la ville et il n'en reste qu'un mur qui est devenu le lieu le plus saint de la communauté juive actuelle.
De retour à Rome en 71, Vespasien et Titus célèbrent leur triomphe (bas-relief représentant ce triomphe sur l'arc de Titus à Rome où est exhibé le butin de la campagne après le pillage du temple de Jérusalem)
. Il reste encore quelques poches de résistance en Judée, notamment notre forteresse Massada, dernier rayon d'espoir de la révolte.

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Massada ou la dernière étincelle de la résistance

Au sein de cette forteresse ont trouvé refuge, toujours d'après Flavius Josèphe, 967 Juifs dès le début de la révolte en 66. Parmi ceux-ci, les sicaires, les plus zélés, encouragent les survivants à combattre les Romains jusqu'au dernier. Préférer la mort à la servitude était devenu le mot d’ordre de la population de Massada. Après la révolte, les Romains continuent de soumettre la province et Massada devient rapidement le dernier bastion de résistance. Le général romain Lucius Flavius Silva est envoyé en Judée en 71 à la tête de trois légions afin d'anéantir une bonne fois pour toutes la résistance de Massada. Après deux ans de campagne, il arrive finalement aux pieds de celle-ci.

Massada est un site stratégiquement construit. Elle surplombe la plaine en haut d'un promontoire et il n’existe qu’une seule route praticable pour s'y rendre. Elle est donc facilement défendable. Elle possède des murailles de près de cinq mètres de haut auxquelles s'ajoutent 37 tours où peuvent se poster des archers. Le siège s’annonce long et les Romains font le choix d'un siège d'usure. En effet, Silva ne veut pas perdre inutilement des hommes dans ce siège et cherche également à faire des rescapés des esclaves. Il est donc dans son intérêt qu’un maximum d’individus survive. Cependant, les entrepôts de Massada sont pleins et le système d’irrigation qui date d’Hérode le Grand (Ier siècle av J.-C.) achemine l’eau vers les citernes. Respectant les manuels militaires, les Romains entament la construction d'une enceinte autour de la citadelle afin de bloquer toute tentative de fuite et empêcher également l’arrivée de renfort. Un mur de trois kilomètres de long est élevé ainsi qu’un camp militaire d’où les Romains construisent des engins de siège, reprenant ici le schéma de César à Alésia. 8 000 légionnaires y sont rassemblés ainsi qu'une immense population d’esclaves dont une bonne partie de Juifs.

À cause de sa situation géographique Massada n’est accessible que par les faces est et ouest. Cependant, la face orientale est très escarpée et peu praticable. La face occidentale est plus abordable mais aussi mieux défendue que le reste. C’est là que se concentrent les offensives romaines appuyés par des onagres (des catapultes) et des tours de siège. Mais les assiégés tiennent bon. Lorsque les murs subissent des dégâts ils sont renforcés par des poutres. Flavius Silva voyant que les vivres de la forteresse tiendront plus longtemps que les siennes prend la décision étonnante de faire construire une rampe entre son camp et le versant occidental. Pendant sept mois, les esclaves ont assemblé des centaines de tonnes de terres pour combler les 400 mètres de falaise. Une fois l’édifice terminé, aidé par une tour de siège, Flavius fait l’ascension de la rampe et arrive aux murailles de Massada. À sa grande surprise, il ne trouve personne. Il n'y a pas une âme qui vive mais une mer de cadavres dans les rues de la citadelle. Tous les résidents sont morts au cours d’un suicide collectif orchestré par les sicaires. En effet, apercevant la rampe s’élever un peu plus tous les jours, les Juifs voyaient leur espoir de survie s’éloigner. Contrairement aux légionnaires, les rescapés juifs ne sont pas des combattants. On y trouve des femmes, des enfants et des vieillards. Si les Romains réussissent à pénétrer les murailles, ce serait la fin de leur liberté. Les plus fanatisés, les sicaires, déclarent qu’il est préférable de se suicider et mourir libre plutôt que vivre dans la servitude des Romains. Face à une situation désespérée et à la persuasion des plus extrêmes, tout le monde est convaincu que c’est la bonne action à suivre. Toutefois, si l’on suit la loi judaïque, le suicide est interdit et le meurtre est un crime mortel. Il est également précisé que les Juifs doivent tout faire pour préserver leur vie et pour eux la servitude n’est plus une vie. Le chef de la citadelle, Eléazar, décide de la procédure à suivre. Les chefs de familles doivent tuer leur femme et leurs enfants et des personnes désignées les tuent à leur tour. C'est un cycle sans fin jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une personne qui doit se donner la mort. Sur les 967 habitants, les Romains dénombrent 960 cadavres. Deux femmes et cinq enfants s'étaient en effet réfugiés dans les grottes. On y trouve notamment une parente d'Eléazar qui relatera les événements à Flavius Josèphe. Les Romains sont stupéfaits devant tant de dévotions envers leurs idéaux. Pour marquer leur insoumission, les derniers Juifs ont incendié le palais d'Hérode et brûler les richesses en préservant les vivres montrant ainsi que ce n'était pas par désespoir qu'ils se sont donnés la mort mais pour préserver leur liberté.

Conclusion et conséquences

Le dernier bastion des Juifs en Judée vient de tomber. Les Romains sont maîtres de la région et de sa population. Une bonne partie de celle-ci est rendue en esclavage et les survivants sont éparpillés dans tout l'empire. A la fin de la guerre, il ne reste plus de Juif en terre de Judée. La "Terre promise" a été perdue. C'est à ce moment que se crée la diaspora juive tout autour de la mer Méditerranée.
A Rome, les richesses que les Romains ont pu acquérir avec le pillage du Temple de Jérusalem ont permis la construction du Colisée et l'embellissement de la ville.

La forteresse de Massada est ensuite investie par quelques religieux dans les années qui suivent puis elle est délaissée par ses voisins. Elle prend le nom de Sebbeh et se perd dans les mémoires. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que l'on retrouve une trace de l'antique cité. Le récit qu'a fait Flavius Josèphe de la Grande Révolte a parcouru les âges et était devenu un véritable best-seller au XVIe siècle. Voulant trouver Massada, des auteurs et des scientifiques font route vers l'Orient comme François-René de Chateaubriand et Alphonse de Lamartine. C'est finalement un missionnaire anglais, S.W. Wolcott qui, se basant sur son prédécesseur Edward Robinson qui avait aperçu depuis les rives de la mer Morte des traces de construction et qui les avait retranscrites dans un rapport de voyage en 1841, pose, le premier, le pied dans la forteresse de Massada en 1842.
S'ensuit alors toute une série d'expéditions scientifiques ayant pour but la vérification du récit de Flavius Josèphe et l'approfondissement des connaissances sur cet épisode. L'attention portée est si grande qu'un siècle et demi plus tard, en 2001, la forteresse est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Se basant sur cette histoire dMasada: Nahal Beret March | Soldiers of the Nahal Infantry ...'une forteresse qui a été le dernier rempart contre l'envahisseur, l'État d'Israël a développé le "complexe de Massada". Il s'agit d'un état d'esprit dans lequel Israël serait entouré d'ennemi comme l'a été Massada et qu'elle doit lutter jusqu'à son dernier souffle pour ne pas être anéantie et tout comme elle Israël serait aussi le dernier refuge pour les Juifs. De même, Massada est aujourd'hui pleinement intégrée dans les consciences et les soldats de Tsahal, l'armée d'Israël, y viennent prêter serment par ces mots :  "Massada ne tombera pas une nouvelle fois". Les officiers s'y rendent également lorsqu'ils terminent leur formation. Le site de Massada est le lieu d'exercices d'endurance par équipe afin de forger la camaraderie des futurs soldats. Une analogie peut être faite avec le souvenir d'Alamo au Texas face aux troupes d'invasion du président mexicain Santa Anna au XIXe siècle: "Remember the Alamo".

Plus qu'une défaite juive contre les Romains, Massade incarne un idéal de dévotion d'une minorité de la population contre le pouvoir de l'empire romain. Jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière femme, ces Juifs de Massada ont tenu tête à un ennemi supérieur. C'est une victoire parmi tant d'autres pour les Romains, mais, pour les Juifs elle devient un élément identitaire fort. Plus qu'un simple affrontement, Massada est aussi le symbole des tensions qui existent entre le peuple juif et les Romains dont les relations sont rythmées de périodes de paix et d'affrontements.

 

Publié par Adrien RASATA le 13 février 2021

Sources et bibliographie

Ouvrages et articles :

  • Habas-Lebel Mireille. « Sicaires et Zélotes, rebelles nationalistes ou « assassins pieux » », Le Temps des médias, vol. 32, no. 1, 2019, pp. 23-33.
  • Habas-Lebel Mireille, Massada : Histoire et symbole, Albin Michel, 2014, 176 p (utilisation du prologue pour l’historique de la découverte du site).
  • Josèphe Flavius, Guerre des Juifs, livre VII (la prise de Massada).
  • Vidal-Naquet Pierre. « Pour ouvrir le bal », Hypothèses, vol. 4, no. 1, 2001, pp. 250-255.
     
  • L’Express [en ligne]. Louyot Alain, 22/08/2002 [consulté le 27 juillet 2019], La forteresse du sionisme. Disponible sur :
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-forteresse-du-sionisme_498215.html

Vidéos :

  • À l’origine, Berechit – Derrière les portes, Massada la forteresse assiégée, France 2, Émission du 21 juillet 2019
    LA « GUERRE DES JUIFS » vesves LA CHUTE DE MASSADA (66 74 AP. J. C.) | 2000 ANS D’HISTOIRE | FR, par France Inter, disponible sur la chaïne Vanesa Glaude depuis le 16 janvier 2018 [visionnée le 13 février 2021] . Disponible sur  : https://www.youtube.com/watch?v=NjR_Vs_qRrk
  • La guerre des Juifs. Rome contre Jérusalem, Arte, Emission du 13 avril 2019

Crédits photos :

1) Localisation de Massada en Israël. Disponible sur : http://ravaut.fr/2010/08/13/massada-mer-morte-houmous-et-vide-grenier-par-fred/
2) La conquista de Massada. Auteur inconnu. Disponible sur : https://revistadehistoria.es/la-conquista-de-masada/
3) Photographie d'un buste de Flavius Josèphe représentée dans un exemplaire de la Guerre des Juifs en anglais de 1888. Disponible sur  : https://commons.wikimedia.or /wiki/File:Josephusbust.jpg
4) Carte de la Judée créée par Andrew C en 2006 sur la page anglaise de la province romaine de Judée. Disponible sur : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:First_century_Iudaea_province.gif
5) Bas relief de l'arc de triomphe de Titus à Rome. Disponible sur : https://www.jforum.fr/jerusalem-destruction-de-la-ville-et-du-temple-6-6-video.html
6) Plan schématique de la forteresse de Massada. Auteur inconnu. Disponible sur : https://www.pinterest.com/pin/553590979175714408/

7) Rampe romaine durant le siège de Massada. Auteur inconnu. Disponible sur : https://peashooter85.tumblr.com/post/138313290357/the-siege-of-masada-in-66-ad-a-large-jewish

8) Marche de soldats israéliens entamant l'ascension de Massada. Auteur inconnu. Disponible sur : https://www.flickr.com/photos/45644610@N03/10020496203

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