1943 - L'incident Charlie Brown et Franz Stigler
Le 20 décembre 1943, un événement hors du commun se produit. Un bombardier américain est en détresse après avoir largué ses bombes en Allemagne. Alors qu’il rentrait en Angleterre pour être réparé, il est intercepté par un chasseur allemand. Au lieu de l’achever, ce dernier décide plutôt de l’escorter jusqu’à la mer du Nord pour lui permettre d’échapper à la défense antiaérienne. Voici l’histoire, improbable, du pilote américain Charlie Brown, sauvé par son homologue allemand, Franz Stigler.
The Guardian by ©Nicolas Trudgian
Le raid américain sur Brême
La Seconde Guerre mondiale est un conflit où les destructions sont nombreuses, notamment celles produites par une nouvelle arme, l’aviation, plus particulièrement les flottes de bombardiers. Pour saper le moral et les capacités de production ennemie, elles visent les sites de production industrielle ainsi que les villes stratégiques. Les forces de l’Axe comme les Alliés pratiquent ces bombardements, grâce à d’immenses flottes de plusieurs dizaines, voire centaines, d’avions. Le 20 décembre 1943, le sous-lieutenant américain Charles « Charlie » Brown pilote dans l’une de ces formations. Il est au commande d’un Boeing B-17 Flying Fortress (« Forteresse volante », un surnom donné du fait des 11 mitrailleuses qui le protègent dans toutes les directions) et se dirige vers la ville de Brême, dans le nord de l’Allemagne. Son objectif, détruire les usines de fabrication d’avions Bf 19 et Fw 190 qui éliminent leurs camarades aviateurs.
Formation aérienne de B-17 américain lors d'une sortie
Portrait de Charles "Charlie" Brown
Charlie Brown est un jeune pilote. Il a à peine 21 ans. Au sein de l’US Air Force, il est affecté au 527th Bombardement Squadron (« Escadron de bombardiers ») du 379th Bombardement Group (« Groupe de bombardement ») de la 8e Air Force. Il vole avec 8 autres hommes : Spencer Luke, Albert Sadok, Robert Andrews, Bertrand Coulombe, Richard Pechout, Hugh Eckenrode, Lloyd Jennings, Alex Yelesanko et Samuel Blackford, tous de jeunes, très jeunes, aviateurs. Ils embarquent à bord du B-17 Ye Old Pub, et volent en direction de l’Allemagne par la mer du Nord.
Les Alliés utilisent deux stratégies pour les bombardements sur l’Europe. Les Anglais privilégient les raids de nuits afin d’éviter, le plus possible, d’être repérés par la défense antiaérienne allemande, la fameuse Flak. Les Américains, eux, font le choix de le faire de jour afin de garder les Allemands sur le qui-vive. Cependant, ces raids sont très coûteux en hommes car les avions de chasse d’Hitler peuvent intercepter les bombardiers. Même armés de toutes leurs mitrailleuses, ce sont de véritables cercueils volants.
À 8h00 du matin, Brown et le reste de la formation décollent de l’Angleterre pour Brême. À peine franchissent-ils le ciel des Pays-Bas, territoire sous domination allemande, que la chasse allemande commence à les attaquer. Ils sont assaillis par des Messerschmitt Bf 109 ainsi que des Focke-Wulf Fw 190. En réponse, ils sont engagés par les avions d’escorte P-47 américains mais ils ne sont pas assez nombreux contre la centaine d’avions allemands. À cela, vient s’ajouter les canons de Flak au sol, notamment le redoutable 88 mm (ou 8.8 cm selon la dénomination allemande). Ce dernier propulse des obus à plusieurs kilomètre dans les airs et détonnent, de manières différées dans le temps selon les munitions, pour détruire en vol les avions. C’est l’un de ces obus qui finit par toucher la verrière avant du B-17 de Charlie Brown, détruisant les mitrailleuses et instruments de bombardement qui s’y trouvaient. Le mitrailleur, Robert Andrews, s’en sort miraculeusement. Cependant, l’ouverture créée déverse dans le reste de l’avion le vent froid de l’hiver, renforcé par la fraicheur liée à l’altitude. Des bourrasques à – 60 °C viennent refroidir les membres du B-17. Le copilote de Brown, Spencer « Pinky » Luke, l’informe également qu’un obus a percé l’aile gauche, détruisant le moteur n°2 et les tirs des avions allemands endommagent le n°4 sur l’aile droite. Brown est obligé de réduire la puissance de ce dernier de moitié afin d’éviter la destruction. Mais, à partir de là, il se détache de la formation car il ne peut plus suivre la cadence.
Combat aérien entre un chasseur Bf 109 allemand (en bas) et un bombardier B-17 américain (en haut)
Il se retrouve à la traine et donc à la merci des aviateurs allemands. Brown prend la décision de rentrer en Angleterre. Il parvient à larguer ses bombes sur l’objectif et prend la route du nord. Son B-17 a pris de nombreux coups mais il parvient, tant bien que mal, à voler droit. Il est accompagné d’un autre bombardier qui est lui aussi à la dérive. Mais il est encore plus mal en point que celui de Brown et, alors qu’il sombre dans la mer de nuages, le mitrailleur de queue voit une immense explosion qui colore d’orange les nuages. À peine l’événement passé, qu’un groupe de chasseurs allemands prend à partie le Ye Old Pub. La défense de l’avion parvient à abattre deux ennemis mais les autres le criblent de balles qui percent de toutes parts l’habitacle. Les mitrailleuses sur les côtés ne parviennent pas à tirer à cause du gel en haute altitude. Une partie du revêtement s’envole, les instruments de bord, comme la radio sont touchés, tout comme les réserves d’oxygène. Dans les combats, la plupart des mitrailleurs sont touchés, certains à la jambe, à l’épaule ou à la tête. Mais, à l’arrière, Hugh « Ecky » Eckenrode, est tué, décapité par un tir direct. Privés d’oxygène et à plus de 8 000 m d’altitude, Brown et Luke perdent connaissance et l’avion décroche, chutant à toute allure vers la terre.
Pensant avoir réussi leur mission, les Allemands se retirent. Le Ye Old Pub descend dangereusement. Il est à peine à 1 000 mètres du sol lorsque Brown reprend connaissance. L’oxygène, plus régulier à cet altitude l’a réveillé. Il parvient avec Luke, qui a aussi repris ses esprits, à redresser le nez du B-17 et à sauver l’ensemble de l’équipage, à seulement quelques mètres du sol, rasant la cime des arbres plus bas. Mais cette descente n’est pas passée inaperçue. Elle est entendue par un pilote allemand à près de 50 km de là qui reconnut le vrombissement caractéristique du B-17. Immédiatement, il décolle avec son chasseur et se lance à la poursuite de l’avion.
Franz Stigler repère sur le tarmack de son aérodrome le bombardier B-17 de Charlie Brown. Prey For Mercy by ©John D. Shaw
Franz Stigler sauve Charlie Brown et son équipage
Franz Stilger est un as de l’aviation allemande. Il a 25 ans et son engagement dans la Luftwaffe, au sein du Jagdegeswhader (JG – Groupe de chasse) 27 l’a amené sur les grands champs de bataille comme la campagne d’Afrique du Nord ainsi que l’Italie. Il a à son compte 22 victoires aériennes, et il n’en manque plus qu’une pour qu’il devienne candidat à la Croix de chevalier de la Croix de Fer, une haute distinction militaire.
Stigler était alors au sol pour une réparation après avoir été touché par une balle dans le moteur. Dès qu’il entend l’avion américain, il saute dans le cockpit de son Messerschimtt Bf 109F. Il rattrape rapidement l’avion de Brown et s’apprête à l’abattre lorsqu’il constate qu’aucun tir ne vient dans sa direction. Les mitrailleuses sont silencieuses. Stigler se rapproche de sa cible et constate la détresse des Américains. Aucun n’est à son poste. La moitié des hommes est touchée et l’autre cherche à les soigner du mieux qu’elle peut. Franz Stigler prend, à ce moment, une décision qui lui enlève l’opportunité de gagner sa Croix de chevalier. Il renonce à achever l’avion. Plus tard, Stigler rajoutera qu’il s’était rappelé les paroles de son ancien commandant en Afrique, Gustav Rödel :
Portrait de Franz Stigler
« Vous êtes pilotes de chasse aujourd'hui, demain, toujours. Si jamais j'apprends que l'un d'entre vous a attaqué un pilote en parachute, je le tuerai moi-même »
Stigler confie d’ailleurs lors d’une interview : « Pour moi, c'était comme s'ils avaient été sous leur parachute, je ne pouvais pas les abattre ».
Prenant son courage à deux mains, Stigler vole ensuite, par la droite, jusqu’au cockpit pour voir les pilotes. Quelle ne fut pas la surprise de Brown lorsqu’il découvre l’avion allemand à quelques mètres de son poste de pilotage. Stigler lui fait des signes de la main mais il ne les comprend pas. La radio américaine étant cassée un échange vocal n’était pas possible. L’aviateur allemand lui montre avec sa main le sol, lui demandant de se poser pour être fait prisonnier. Le B-17 avait, en effet, peut de chance de se poser indemne en Angleterre et une vie en captivité était plus envisageable qu’une mort dans un crash en mer du Nord. L’Allemand, voyant l’incrédulité de Brown, survole l’avion pour se porter à la gauche de l’Américain. Il désigne maintenant une direction, celle de la Suède, alors pays neutre où les Américains pourraient se poser en toute sécurité. Ce choix paraît également logique car Brown, faute de navigateur en état de travailler, ne voit pas qu’il se dirige tout droit vers le mur de l’Atlantique, un immense complexe de défense dont les canons ne feraient qu’une bouchée de l’avion, qui, à ce moment-là, volait très bas. Stigler continue ses signes pour la Suède mais, finalement, il décide plutôt d’escorter le B-17 par-delà les défenses allemandes. Voyant le Bf 109, la Flak ne tire pas et laisse passer l’avion américain. Une fois au-dessus de la mer, Brown, toujours méfiant, demande à son mitrailleur dorsal de tourner ses canons vers Stigler, afin de lui montrer qu’il était temps de partir. Ce dernier, conscient qu’il avait accompli son but, salue Brown de la main et pivote son avion vers l’Europe.
A higher call par ©John D. Shaw
Brown et son copilote n’en revenaient pas. Un pilote allemand venait de les sauver d’une mort certaine. Plus tard, le B-17 est secouru par des chasseurs américains qui l’escortent jusqu’à un aérodrome américain. Sur place, ils sont accueillis en héros et les blessés immédiatement pris en charge. Au moment de leur rapport au commandement, celui-ci ordonne que cette histoire ne soit pas ébruitée. Il était alors hors de question de parler d’humanité chez l’ennemi. Un chasseur allemand ne pouvait aider son adversaire. De son côté, Franz Stigler n’en dit pas plus à sa hiérarchie. En temps de guerre, cette fraternisation pouvait lui valoir la cour martiale et, pire, le peloton d’exécution.
Les retrouvailles, quarante ans plus tard, des pilotes
L’histoire de Charlie Brown et Franz Stigler tombe ainsi dans l’oubli. En 1986, au cours d’un rassemblement de vétérans, le « Gathering of the Eagles », Brown décide de parler de l’événement à un journaliste qui lui demande de raconter un fait marquant de la guerre. De là, Brown décide de mener l’enquête pour retrouver le pilote allemand. Il écume les archives et contacte d’anciens pilotes allemands comme Joseph Galland, un as de la Seconde Guerre mondiale. Il envoie une lettre au Jeagerblatt, un journal allemand pour les vétérans de l’aviation allemande.
Finalement, après des mois de recherches, Brown reçoit une lettre où il lit « C’était moi ». Franz Stigler, qui avait, depuis, émigré au Canada, avait entendu parler de la recherche du pilote allemand qui avait salué un Américain. Les deux hommes se joignent ensuite par téléphone et ils énumèrent des détails de l’histoire pour vérifier l’identité de l’un et de l’autre. Comprenant qu’ils s’étaient retrouvés, ils organisent une rencontre à Seattle en 1990. Au moment où ils se voient, les deux hommes s’enlacent, les larmes aux bords des yeux. Après plus de quarante ans, les deux pilotes se parlent enfin.
Charlie Brown et Franz Stigler se remémorant leur aventure lors d'une cérémonie
À partir de ce moment, une grande amitié naît entre les deux hommes. Ils parcourent l’Amérique pour y conter leur histoire commune. Franz Stigler, lors d’un de leurs nombreux rendez-vous, avait même offert un livre à Charlie Brown dans lequel il avait écrit, à la main, les mots suivants :
« En 1940, j’ai perdu mon unique frère. Le 20 décembre 1943, quatre jours avant Noël, j’ai eu la chance de sauver un bombardier B-17. Un avion si endommagé que c’était un miracle qu’il puisse encore voler. Son pilote, Charlie Brown, est pour moi aussi précieux que l’était mon frère. »
Finalement, les deux pilotes partent pour leur dernier vol, à quelques mois d’intervalle en 2008. Heureusement, leur héritage ne tombe pas dans l’oubli. En 2012, l’auteur américain Adam Markos publie le récit des événements dans son livre Higher Call : An Incredible True Story of Combat and Chivalry in the War-Torn Skies of World War II. (« Un appel supérieur : L’incroyable histoire vraie de combats et de chevalerie dans les cieux déchirés par les affrontements de la Seconde Guerre mondiale, traduction personnelle non officielle »). En 2014, le groupe de métal suédois Sabaton, s’inspire de ce livre pour leur titre No Bullets fly qui retrace l’événement. Anecdote de l’histoire, le petit-fils de Franz Stigler, fan du groupe, reconnait l’histoire de son grand-père en l’écoutant sur internet. Sa mère, la fille de Franz, envoie alors un message vidéo à Sabaton pour les rencontrer et les remercier, ce qui est chose faite lors d’une tournée au Canada.
L’histoire de Charlie Brown et Franz Stigler est incroyable à plus d’un titre. Elle montre d’un côté les hasards de la guerre qui peuvent réunir deux destins que tout oppose et qui peuvent vivre d’intenses situations ensemble. À cela vient s’ajouter l’humanité encore présente chez Stigler, instituée par son commandant Gustav Rödel. Les actes de fraternité dans les combats sont nombreux et redonnent de l’espoir dans les heures sombres de l’humanité. C’est ainsi qu’il faut voir cette histoire, notamment dans les temps obscurs qui ont tendance à recouvrir nos journées. Le cœur de l’homme est la clef pour des lendemains plus clairs.
Publié par Adrien RASATA, le 01/05/2025
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Sources
Articles internet :
• Marlier, I. (2022, 2 novembre). Franz Stigler, le pilote allemand qui sauva des Américains en 1943. Cultea. [en ligne] Consulté le 01/05/2025 à l’adresse https://cultea.fr/seconde-guerre-mondiale-quand-un-pilote-allemand-a-sauve-la-vie-dun-pilote-americain.html
• Smaili, A. (2019, 11 mars). Seconde Guerre mondiale : ce jour où un pilote allemand a sauvé la vie de ses ennemis américains. Daily Geek Show. [en ligne] Consulté le 1 mai 2025, à l’adresse https://dailygeekshow.com/pilote-allemand-escorte-americain/
• Together We Served. (s. d.). A German Fighter Pilot Risked His Life to Save an American Bomber Pilot He Never Met - Largest U.S. Navy Veteran Directory + Service History Archive | Find People You Served With | Navy.TogetherWeServed.com. TogetherWeServed. [en ligne] Consulté le 1 mai 2025, à l’adresse https://navy.togetherweserved.com/dispatches-articles/135/1747/A+German+Fighter+Pilot+Risked+His+Life+to+Save+an+American+Bomber+Pilot+He+Never+Met
Articles de presse :
• Ventouillac, P. J. (2023, 20 décembre). Il y a 80 ans, un pilote allemand risquait sa vie pour sauver un bombardier américain - Edition du soir Ouest-France - 19/12/2023. Ouest-France.fr. [en ligne] Consulté le 01/05/2025 à l’adresse https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-12-19/il-y-a-80-ans-un-pilote-allemand-risquait-sa-vie-pour-sauver-un-bombardier-americain-72d9ef05-be58-4c5d-9dcf-a4a25c34483b
Articles Wikipédia :
• Wikipedia contributors. (2025b, avril 30). Charlie Brown and Franz Stigler incident. Wikipedia. [en ligne] Consulté le 1 mai 2025, à l’adresse https://en.wikipedia.org/wiki/Charlie_Brown_and_Franz_Stigler_incident
Vidéos YouTube :
• Le pilote allemand qui a risqué sa vie pour sauver un bombardier américain (1943) – HDG #17, par la chaîne Mamytwink, mise en ligne le 28 janvier 2020 [en ligne] [visionnée le 01/05/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/ngN7i-LNA8I
• No Bullets Fly – Charlie Brown and Franz Stigler – Sabaton History 016 [Official], par la chaîne Sabaton History, mise en ligne le 23 mai 2019 [en ligne] (visionnée le 01/05/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/LSU7HedRVGY
• Sabaton – No Bullets Fly, par la chaîne Sabaton, mise en ligne le 20 décembre 2020 [en ligne] [visionnée le 01/05/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/dslO-3GgenY
• The Stigler-Brown Incident Animation, par la chaîne C-bass Productions, mise en ligne le 9 avril 2022 [en ligne] [visionnée le 01/05/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/TSluTZGxdY0
• When a BF-109 spared a B-17, par la chaîne Yarnhub, mise en ligne le 11 novembre 2020 [en ligne] [visionnée le 01/05/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/SQe4roNR8Nc
Crédits images :
1) Illustration The Guardian by ©Nicolas Trudgian. Disponible sur : https://www.valorstudios.com/collections/a-higher-call/products/the-guardian-print-by-nicolas-trudgian?variant=31807563694155
2) Photographie anonyme d’une formation de B-17 américains. Source inconnue. Disponible sur : https://wall.alphacoders.com/big.php?i=639664
3) Portrait anonyme de Charlie Brown. Source inconnue. Disponible sur : https://www.mikefinding-online.com/inspiration/ww2-charlie-brown-and-franz-stigler-incident/
4) Illustration anonyme d’un combat entre un Bf 109 et un B-17. Source inconnue. Disponible sur : https://www.1zoom.me/en/wallpaper/254578/z490.6/1600x1200
5) Illustration Prey For Mercy by ©John D. Shaw. Disponible sur : https://www.valorstudios.com/collections/a-higher-call/products/prey-for-mercy-by-john-d-shaw
6) Portrait anonyme de Franz Stigler. Source inconnue. Disponible sur : https://pilotesdeguerre.forumgratuit.be/t198-franz-stiegler-charles-brown-chevaliers-du-ciel
7) Illustration A Higher Call by ©John D. Shaw. Disponible sur : https://www.valorstudios.com/collections/a-higher-call/products/a-higher-call-by-john-d-shaw?variant=49704371028272
8) Photographie de Charlie Brown et Franz Stigler. Auteur et source inconnus. Disponible sur : https://pilotesdeguerre.forumgratuit.be/t198-franz-stiegler-charles-brown-chevaliers-du-ciel
Commentaires
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- 1. Any Libra Le 15/05/2025
Merci pour avoir relaté cette merveilleuse histoire qui redonne de l'espoir !
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