Le rova d'Ambohimanga
Si Antananarivo est connue comme la capitale de Madagascar, elle ne le fut que tardivement au cours de son histoire. Plus tôt, ceux qui allaient devenir les rois de Madagascar, les Merinas, avaient établi leur demeure à Ambohimanga, une colline des plateaux centraux de l’île. De là, des rois, comme Andrianampoinimerina, gouvernaient et pratiquaient les cultes traditionnels pour unir le peuple et la religion. Capitale du pouvoir et, surtout, capitale religieuse, Ambohimanga est un trésor culturel pour les Malgaches, tant et si bien qu’il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

Vue sur l'une des portes du rova qui mène au second niveau. On voit au premier plan l'une des pierres sacrées où avaient lieu des sacrifices de zébus.
La colline royale d’Ambohimanga
Ambohimanga est l’une des collines des plateaux centraux de l’île de Madagascar. Des traces archéologiques permettent d’affirmer une occupation dès le IIIe siècle avant notre ère, sans doute par des Vazimbas, des migrants indonésiens qui ont d’abord colonisé les côtés orientales puis le centre. Ils sont considérés comme l’un, si ce n’est le premier, peuple à vivre sur l’île.
Au XVIe siècle, les Vazimbas sont envahis par d’autres colons venus des côtes, les Merinas. Sous le règne de leur roi, Andriamanelo (1545 – 1570), la conquête d’Ambohimanga commence avec les débuts d’une fortification de la colline, poursuivie sous ses successeurs. Les premières installations au sommet de l’Ambohimanga serait plus ancienne, aux alentours de la fin du XVIIe siècle. La tradition orale affirme qu’un prince détrôné, Andriamborona, y aurait établi sa demeure. Ambohimanga fait, à ce titre, partie des douze collines sacrées qui composent le territoire de l’Imerina (terre des Merinas). De plus, son sommet expose un point de vue à 360° sur la campagne environnante, faisant de la forteresse un point stratégique pour le contrôle des terres et un lieu symbolique, s’élevant à l’horizon.
Mais la transformation d’Ambohimanga en capitale royale ne débute véritablement qu’au XVIIIe siècle. En 1710, le roi de l’Imerina, Andriamasinavalona, décide, dans son testament, de diviser son royaume en quatre, pour que chacun de ses fils puisse hériter d’une terre. Ambohimanga échoit au prince Andriantsimitoviaminiandriana, dans la région est du royaume, appelée l’Avaradrano. Ambohimanga en devient alors la capitale. A peine la succession rendue, que les fils se lancent dans des guerres intestines qui fragilisent la région. Pour se protéger de ses voisins, le roi de l’Avaradrano renforce les défenses d’Ambohimanga et fait venir population et animaux sur les flancs de la colline, tout en renforçant son utilisation, notamment la culture du bois et des rizières en terrasse.
Les souverains suivront continuent à renforcer Ambohimanga et fait du sommet une véritable forteresse, un rova. Elle naît grâce à Andriambelomasina, fils du premier roi d’Ambohimanga, qui construit notamment la case royale, le Mahandrihono, où réside le souverain et sa famille. Son petit-fils, Andrianampoinimerina, roi en 1787, fait d’Ambohimanga la grande capitale qu’elle fut jusqu’à la colonisation française, un siècle plus tard. Depuis le rova, il organise ses conquêtes militaires qui se terminent par la réunification des royaumes merinas, en devenant le Royaume de Madagascar.
En 1793, Andrianampoinimerina conquiert la ville d’Antananarivo et fait de la ville sa nouvelle capitale, car plus accessible qu’Ambohimanga. Cette dernière garde cependant un profond lien avec la royauté, qui y séjourne encore régulièrement. Si Antananarivo devient alors la capitale politique, Ambohimanga obtient, elle, le statut de capitale religieuse, gardienne des traditions malgaches.

Portrait du roi Andrianampoinimerina (1787 - 1810). Grand ancêtre du royaume de Madagascar
Un lieu sacré pour les Malgaches
Ambohimanga est l’un des principaux lieux sacrés de Madagascar, en particulier pour l’ethnie merina. Sacré par sa construction, il l’est aussi devenu grâce aux traditions qui y ont pris forme.
Dès la fondation de la première pierre et l’érection de la première poutre, la religion traditionnelle malgache est venue inscrire le rova dans le plan cosmologique. Il est en effet orienté nord-est, la direction du sacré chez les merinas, là où sont les ancêtres et leurs esprits. C’est d’ailleurs au nord-est que se trouvait l’entrée privée du roi, l’Ambavahaditsiombiomby, celle que les historiens considèrent comme l’une des entrées les plus anciennes du complexe.
Au sein du rova, de nombreux éléments créent une aura mystique. Dès l’entrée, sur le premier niveau, le Bevato, où se trouve la place du roi ou Fidasiana. Sur celle-ci se trouve un immense figuier, aviavy, perché sur une estrade d’où les rois, comme Andrianampoinimerina, proclamaient leurs édits. Le figuier était, à ce titre, un arbre important pour les Malgaches. Il possèderait une essence spirituelle, la hasina, qui le démarque et le lie de manière intime au pouvoir. Sous le règne de la reine Ranavalona II (1868 – 1883), des dizaines sont plantés sur la place, preuve de l’attachement, prononcé, de la souveraine pour cet arbre et la religion traditionnelle. À côté du figuier, se trouve une pierre, presque enfouie, d’où le roi et ses prêtres réalisaient le sacrifice des zébus, lors de grands rituels pour apaiser les esprits et encourager la bonne fortune.

Vue depuis le centre du Fisadiana sur l'estrade royale où le roi prononçait ses discours. On y voit aussi les figuiers royaux.
Sur le deuxième niveau, le Mahandrihono, plusieurs éléments ont participé à l’aspect sacré du lieu. La royauté malgache traditionnelle est extrêmement imprégnée de religion et en particulier avec l’eau. Pour approvisionner la citadelle, des ruisseaux ont été creusés et un lac artificiel a été constitué, l’Amparihy. Son eau, considérée comme sacrée, a été acheminée jusqu’au rova où elle vient alimenter deux bassins. Le premier fut construit pour le roi Andrianampoinimerina afin de réaliser un rituel de purification par immersion dans le bassin lors du nouvel an malgache, le Fandroana. Ce faisant, il libèrerait son peuple des vices accumulées et rétablirait l’harmonie spirituelle. Plus tard, la reine Ranavalona Ire fit construire un second bassin qui lui servit de piscine personnelle. Ces deux cuves sont encore présentes et l’eau est connectée à la source sacrée. Elles font partie des nombreux lieux où se rassemblent des pèlerins. À proximité des bassins se trouvent le fahimasina, l’enclos englouti des zébus du roi, destinés aux sacrifices rituels.
Sur le troisième et dernier plateau, se trouve un promontoire d’où les spectateurs peuvent admirer la plaine sud de l’Ambohimanga. Selon les croyances, cet endroit permettrait une connexion avec les ancêtres. Lancer une pièce attirerait la chance. Selon d’autres, ce fut un lieu de sacrifice humain d’où des prisonniers auraient été projetés dans le vide.
L’une des particularités des rovas c’est d’être à la fois un lieu de vie et de mort. Derrière la case royale, le Mahandrihono, se cachent plusieurs tombes. Construites selon la coutume malgache avec quatre murs pleins et un toit, le tout en bois, elles abritent les restes du roi Andrianampoinimerina, ainsi que certaines de ses épouses, ceux des reines Ranavalona Ire et II et d’autres souverains antérieurs. Dans la culture malgache, la sépulture des ancêtres est l’un des lieux les plus sacrés qui soit. Ainsi, pour vénérer ces derniers et obtenir des faveurs spirituelles, des hommes et des femmes viennent déposer des offrandes au pied de leur tombeau. C’est, à ce titre, que lors de la conquête de Madagascar par les Français (1895 – 1897), que ces tombes sont détruites et les restes déplacés vers la nouvelle capitale, Antananarivo, où ils sont mis dans de nouvelles sépultures près du rova local. Ce faisant, les Français détruisent la sanctuarité d’Ambohimanga et évitent, par la même occasion, le culte des souverains déchus et de potentielles révoltes. Il faut attendre 2008 pour que les restes des rois et reines viennent rejoindre, à nouveau, la colline sacrée.

Tombeaux (au second plan) des rois et reines merinas. Au premier plan, chambre des reliques et idoles de la monarchie malgache
Le lieu de pouvoir et de vie des dirigeants merinas
Ambohimanga est une véritable forteresse. Elle est entourée de nombreux fossés qui fonctionnent comme nos douves européennes. Certains sont d’ailleurs profonds de plusieurs dizaines de mètres. À cela, viennent s’ajouter des palissades et parfois de véritables murs de protections en pierre. Des canons ont été placés dans la forteresse, notamment sous la reine Ranavalona Ire. Pour protéger les quatorze portes, ou portails, vavahady en malgache, certaines ont été construites avec d’immenses disques de pierre qui ouvraient et fermaient le passage. L’une d’elle, appelée Ambatomitsangana (« la pierre debout »), mesure 4,5 m et pèse 12 tonnes. Il fallait 20 soldats pour la faire bouger. Ce système est typique des rova merinas à travers leurs terres mais la conservation de celui d’Ambohimanga est exceptionnelle.

Porte principale d'Ambohimanga. On y voit la pierre qui servait de porte sur le côté.
Dans l’enceinte du palais royal, la vie publique se passait énormément dans le fidasiana, la place publique, au premier niveau. Le roi vivait au second, dans le Mahandrihono. C’est une maison en bois de palissandre noir (voir photographie ci-contre). Rectangulaire avec très peu d’ouverture, elle est surmontée d’un toit de plusieurs mètres, soutenu par un pilier central à l’intérieur de la bâtisse. Cette dernière abrite un foyer central et un lit sur pilotis, à plus de 2 mètres du sol. C’est un lieu sacré. Les visiteurs doivent suivre un rituel précis pour y accéder. Ils entrent avec le pied droit et sorte à reculons, le tout en ayant retiré leurs chaussures.
À côté de la case royale, plusieurs bâtiments se sont succédé et chaque souverain a détruit les bâtiments existants pour en construire de nouveaux. Les deux derniers ont été construits sous le règne de Ranavolana II. Il s’agit de deux pavillons en bois qui ont servi, essentiellement, de lieux de travail et de réception pour le roi ou la reine. Le premier pavillon est le plus grand, construit dans les années 1870, en bois de palissandre. Il comprend deux niveaux dont une grande salle de réception au rez-de-chaussée, un bureau et les chambres de la reine et de sa servante à l’étage. C’est le Fandriampahalemana. Le second est plus petit, et relié au premier pas une balustrade. Il s’appelle le Tranofitaratra ou « maison de verre » car il possède de grandes fenêtres vitrées à l’étage. Preuve des relations commerciales étrangères, le verre utilisé fut importé d’Angleterre par un certain Parrett, en 1862, au moment de la construction du pavillon. Il servait de lieu de réunion entre le souverain et ses conseillers. Ces deux bâtiments sont d’une grande finesse architecturale et témoignent de la modernisation qui touche la société malgache au XIXe siècle. En effet, sur un site qui transmet un impression forte de respect des traditions, ces bâtiments de style européen détonnent. Les couleurs vives et les sculptures montrent un grand savoir-faire.

Mahandrihono du roi

Les deux pavillons royaux. Le grand à droite et le petit au centre.
Un site du patrimoine mondial de l’UNESCO
Ce site exceptionnel sur le territoire malgache a réussi à traverser le temps grâce aux efforts de nombreux acteurs à différents échelons, dont celui de la communauté locale. L’importance du lieu est reconnue en 2001 lorsqu’il intègre le patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis, un important programme de restauration vient redonner vie au rova. On reconstruit des bâtiments perdus et on préserve ceux qui ont réussi à passer le temps, notamment les différents incendies qui ont touché la région, ainsi que les cyclones comme en 2012 avec le cyclone Giovanna qui fit de nombreux dégâts sur les figuiers de la reine.
Ambohimanga était censé être le deuxième site à entrer dans la liste de l’UNESCO, après le rova d’Antananarivo. La destruction du Manjakamiadana, le palais de la reine, en 1995 a mis un frein au projet, laissant Ambohimanga seul détenteur du titre sur la Grande Île.
De nos jours, visiter Ambohimanga, c’est se rappeler le souvenir d’un passé pas si lointain où Madagascar avait des rois. Les souvenirs se transmettent par la mémoire, les objets et, surtout, les hommes. De nombreux organismes internationaux et gouvernementaux travaillent ainsi à la préservation du rova comme le World Monument Fund et l’Office du site culturel d'Ambohimanga qui dépend du ministère de la Culture malgache. Les fonds créés par les visites servent à l’entretien des monuments et au financement des gardes et guides. Pour ajouter à l’expérience, des concerts et des démonstrations de danses existent aux abords du rova avec, en plus, des boutiques artisanales et des restaurants. Tout est fait pour présenter au mieux ce qu’Ambohimanga a à offrir.

Panneaux directionnel et publicitaire pour les activités à faire à Ambohimanga. Histoire, culture et patrimoine s'accordent ensuite sur le site du rova.
Publié par Adrien RASATA, le 21/09/2025
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Sources
Ouvrages :
Urfer S. (dir) Histoire de Madagascar. La construction d’une nation. Maisonneuve&Larose/hémisphère. Paris. Ed 2022
Articles internet :
- Elodie. (2019, 10 avril). Voyage à Madagascar : à la découverte d&rsquo ; Ambohimanga Rova. C Bon À Savoir. [en ligne] Consulté le 18 septembre 2025, à l’adresse https://www.c-bon-a-savoir.fr/voyage-a-madagascar-a-decouverte-dambohimanga-rova/
- Formad-Environnement. (s. d.). Ambohimanga. [en ligne] Consulté le 21 septembre 2025, à l’adresse https://formad-environnement.org/Ambohimanga.html
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Articles Wikipédia :
- Contributeurs aux projets Wikimedia. (2025g, avril 29). Ambohimanga. Wikipédia. [en ligne] Consulté le 21 septembre 2025, à l’adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/Ambohimanga
Vidéos YouTube :
- Ambohimanga : Tananarive – Madagascar¸ par la chaîne 32travelmadagascar, mise en ligne le 4 mars 2010 [en ligne] [visionnée le 21/09/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/UGHnxgodu6w
- Exploring the Royal Hill of Ambohimanga : Madagascar’s Hidden Gem, par la chaîne World Wonders, mise en ligne le 3 novembre 2024 [en ligne] [visionnée le 21/09/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/aCf6zn61h7A
- PALAIS D’AMBOHIMANGA : PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO, par la chaîne Mateo, mise en ligne le 28 février 2023 [en ligne] [visionnée le 21/09/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/c7FznbFa70Q
- Royal Hill of Ambohimanga, Madagascar | Africa’s Cultural Landmark, par la chaîne The Met, mise en ligne le 31 mai 2025 [en ligne] [visionnée le 21/09/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/4WLWiG3x6fU
Crédits images :
- Vue depuis le Bevato, le premier niveau du rova, sur la muraille du deuxième niveau. Photographie de Jose Antonio. 2012. Licence Wikimedia Commons. Disponible sur : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Ambohimanga.jpg
- Le roi Andrianampoinimerina de Madagascar. Philippe-Auguste Ramanankirahina (1860-1915) vers 1905. Licence Wikimédia Commons. Disponible sur : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Andrianampoinimerina.jpg
- Photographie du Fisadiana d’Ambohimanga. Bouba Kaélé. Disponible sur : https://fr.linkedin.com/pulse/colline-royale-dambohimanga-voyage-au-coeur-de-lhistoire-bouba-ka%C3%A9l%C3%A9?trk=articles_directory
- Photographie anonyme des tombes royales à Ambohimanga. Disponible sur : https://a-l-a-m-i-n-e.asso-web.com/actualite-54-ambohimanga-rova.html
- Entrée principale de la colline royale d’Ambohimanga | Image credit: Zaritha van Wyngaardt. Disponible sur : https://www.obviouschoice.co.za/exploring-the-royal-hill-of-ambohimanga-in-madagascar/
- Mahandrihono d’Ambohimanga. Auteur inconnu. Disponible sur : https://fr.123rf.com/photo_38459240_le-palais-mahandrihono-sur-le-royal-colline-ambohimanga-%C3%A0-madagascar.html
- Pavillons royaux d’Ambohimanga. Auteur et source inconnus. Disponible sur : https://www.airmauritius.com/fr/destinations/nos-destinations/afrique-et-moyen-orient/antananarivo
- Panneaux directionnel et publicitaire pour les activités à faire à Ambohimanga. Histoire, culture et patrimoine s'accordent ensuite sur le site du rova. Auteur et source inconnus. Disponible sur : https://voyage-madagascar.org/colline-bleue-ambohimanga
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