Bataille des Thermopyles (480 av J.C)

La bataille des Thermopyles a vu s’affronter une immense armée perse, venue conquérir la Grèce, et une armée grecque, bien inférieure en nombre mais déterminée à la repousser, ou au moins à gagner du temps jusqu’à la préparation d’une réponse plus équilibrée. Commandée par le roi de Sparte Léonidas, cette armée, d’environ 7 000 hommes, fait face à 200 000 Perses déterminés à brûler la Grèce. Dans un combat dantesque, Léonidas fait le choix de se sacrifier pour les Grecs en tenant la passe des Thermopyles avec seulement 300 Spartiates volontaires. Voici l’histoire d’une bataille élevée au rang de mythe. 

 

Illustration thermopyles 2

Illustration anonyme reprenant la bataille des Thermopyles

 

La menace perse et l'union de la Grèce

Portrait xerxesAu début du Ve siècle avant notre ère, la Perse et la Grèce s’affrontent à plusieurs reprises et la première arborent une aversion particulière pour la dernière. Les causes sont multiples mais la participation des Grecs à la révolte ionienne de 499 av J.C. a marqué au fer rouge les Perses, qui ont, notamment, vu le pillage de Sardes, l’une de leurs principales capitales. En 490 av J.C., le roi perse Darius Ier lance une grande offensive qui s’est achevée par sa défaite à Marathon contre une force menée par Athènes. Malgré cette défaite, qui a entrainé un grand nombre de pertes, Darius n’a pas perdu de son prestige, son empire est toujours le plus vaste du monde connu et il peut compter dans son armée plusieurs centaines de milliers d’hommes. 


Le début des années 480 est marqué par la préparation d’une nouvelle invasion. Il fait cantonner des armées à ses frontières et débute le rassemblement de matériels dans des dépôts. Malheureusement, Darius meurt en 486, alors qu’il était sur le départ pour mater une révolte en Égypte. C’est son fils qui prend sa suite, Xerxès Ier. Tout comme son père, il arbore une hostilité manifeste contre les Grecs et poursuit les préparatifs. Pour faciliter l’acheminement de ses troupes, il fait même construire deux ponts flottants, construits en plaçant des centaines de navires côte à côte, qui lui permettent de franchir les détroits de l’Hellespont et du Bosphore. Au printemps 480, il marche avec ses troupes sur la Grèce, démarrant ainsi la deuxième guerre médique.


De l’autre côté de la mer Égée, les Grecs ont encore le souvenir de leur victoire à Marathon. Mais face à la menace grandissante des Perses, ils savent qu’il faut se positionner. L’envoi d’émissaires dans la plupart des cités grecques, exigeant la reddition de leurs occupants, a mis en avant l’urgence de la situation. À cela, s’ajoute l’exécution de ces envoyés par les Spartiates, précipités dans un profond puit, qui n’a rien arrangé au contexte des tensions. 


À la fin de l’année 481, un congrès des cités-États se forme à Corinthe. Sous la direction d’Athènes et de Sparte, alors les deux cités les plus puissantes de Grèce, elles discutent leurs options. Certaines sont clairement en faveur d’une soumission aux Perses mais la plupart sont bien trop attachées à leur liberté et veulent la défendre. Le soucis, comment ? Une première force de 10 000 hommes est mise sur pieds et stationne à proximité du mont Olympe en attendant l’arrivée prochaine des Perses. Des rumeurs, affirmant le nombre colossal de l’armée ennemie, ont fait vaciller le moral de la troupe qui s’est délitée avant même de voir le moindre ennemi. Finalement, le choix d’une posture défensive avantageuse est fait. Ce sera à 150 km au nord d’Athènes, dans le passage des Thermopyles.

 

Carte guerres mediques

Carte des guerres médiques

 

Le défilé des « Portes Chaudes »

Les Thermopyles, ou « portes chaudes » dans sa traduction littérale, est un étroit défilé entre le golfe Malliaque au nord et le mont Kallídromo au sud. Il représente un atout stratégique pour les Grecs car c’est l’une des rares routes qui permettraient aux Perses de descendre en Grèce centrale. De plus, son étroitesse offre un champ de bataille idéal aux Grecs, moins nombreux que les Perses. Selon le récit que propose l’historien grec Hérodote, l’armée de Xerxès comptait alors près de 2,6 millions de soldats. En face, même en comptant l’ensemble des Grecs, le nombre serait insuffisant. Aujourd’hui, les estimations des historiens donnent plutôt des nombres autour de 200 voire 300 000 hommes, au mieux, ce qui est toutefois une armée gigantesque pour les moyens logistiques de l’époque, et près de dix fois supérieure à la force coalisée grecque.

Carte champ de bataille des thermopyles

Plan de la bataille des Thermopyles

Les Grecs, quant à eux, parviennent à mobiliser une force de 7 000 hommes. Ce nombre, relativement faible compte tenu de la taille de leur adversaire, est à prendre dans son contexte. En effet, il n’existe pas, au temps de la Grèce antique, d’union des Grecs. Ils étaient répartis en cités-États indépendantes qui se faisaient souvent la guerre. L’idée d’une alliance n’allait donc pas de soi, même contre un ennemi commun. Certaines n’ont même pas envoyé de soldats, notamment pour préserver une force militaire contre une attaque voisine opportuniste. De plus, l’été 480 fut rythmé par la cumulation de plusieurs fêtes religieuses comme les Jeux Olympiques, dont la trêve olympique obligeait la cessation immédiate des guerres. Parmi les cités, Sparte se détachait par sa culture militaire. Les Spartiates étaient considérés comme les meilleurs soldats de Grèce. Mais chez eux, c’était la fête des Karneia, l’une des plus importantes. Elle empêchait l’envoi de leur armée. Malgré tout, sur les 8 000 guerriers potentiels qu’accueillait Sparte, le roi Léonidas parvient à obtenir l’accord d’emmener un contingent de 300 hommes de sa garde personnelle, les Hippeis, et, comme l’a exigé le roi, tous ont au moins un fils pour assurer leur descendance. Conscient qu’il amène ses hommes à la mort, Léonidas, selon les mots de l’historien Plutarque, aurait répondu à un homme surpris de la minceur de ses rangs : « J’en ai assez, puisqu’ils vont se faire tuer ! ». A ces 300 Spartiates viennent s’ajouter des hilotes, des sujets des Spartiates, et des Périèques, des habitants libres du Péloponnèse, ainsi que des milliers de Locriens, des Thespiens, des Arcadiens, des Thébains, des Corinthiens et des Mycéniens. 


Le roi Léonidas est sélectionné comme le chef de l’expédition. Il coordonne ses troupes terrestres avec une marine de guerre, composée pour majorité de trières, des galères, menées par l’amiral Eurybiade, secondé par son homologue athénien, un certain Thémistocle. La flotte campe au cap de l’Artémision afin d’empêcher un contournement par la mer et une liaison trop forte entre la flotte et l’armée de Xerxès. La flotte grecque a, à ce titre, permis la diminution des Perses en les obligeant à accoster au cap Sépias, particulièrement dangereux. Là-bas, elle est prise dans une tempête qui fait couler une grande partie de la flotte, faisant des milliers de victimes. Malgré ce soutien de la nature, Léonidas sait que la bataille est très risquée. Les oracles ne sont pas en saveur. La Pythie de Delphes, la plus importante des oracles, a même prédit la fin de la cité de Sparte ou de celle de son roi. 

Hoplites giuseppe rava

Hoplites en formation ©Giuseppe Rava


Sur place, les derniers préparatifs s’organisent. Les Grecs renforcent la place en reconstruisant un mur qui avait été placé là par des Phocéens pour les protéger des Thessaliens du nord. Une fois réalisé, ce mur permet d’offrir aux Grecs un champ de bataille encore plus restreint, à peine quelques dizaines de mètres de large, idéal pour l’art de guerre à la Grecque qui se concentraient sur une formation serrée, la phalange hoplitique. Plusieurs rangs de soldats combattaient comme un seul corps pour forcer le passage et dérouter l’ennemi. Le passage des Thermopyles était devenu un paradis pour ces soldats.

 

La bataille des Thermopyles

L’armée perse arrive le 13 août 480 aux Thermopyles. Voulant faire étalage de sa supériorité numérique, Xerxès décide d’attendre la reddition des Grecs pendant quatre jours. Voyant que rien ne se passait, il envoie un dernier émissaire pour exiger la soumission des Grecs et le don de leurs armes. Ce à quoi Léonidas aurait répondu « Venez les prendre » (molōn labe – μολὼν λαβέ en grec, une formule aujourd’hui devenue célèbre). Pour Xerxès, il n’y avait pas d’autre alternative, les armes allaient devoir remplacer les mots. 


Le 18 août, les combats commencent. Chez les Grecs, ce sont les Thespiens qui forment le premier rempart. Face à eux, Xerxès lance près de 15 000 hommes, 5 000 archers, secondés par 10 000 Mèdes et Susiens. Les premiers décochent leurs flèches et arrosent le champ de bataille. Cependant, leurs adversaires sont solidement protégés par leurs boucliers, recouverts d’une couche de bronze, le fameux hoplon, ou aspis, qui aurait donné son nom à l’hoplite, le soldat lourd grec. Ces boucliers deviennent de véritables porcs-épics et, selon les légendes, les flèchent auraient été si nombreuses qu’elles auraient obscurci le ciel. Dienekès, l’un des plus valeureux des 300 Spartiates, aurait prononcé ces mots : « Cet ami trachinien nous apporte bien de bonnes nouvelles, car si les Mèdes vont nous cacher le soleil, la bataille avec eux se fera à l’ombre, et pas en plein soleil ! ». Dans une traduction plus récente, l’expression serait devenue « Tant mieux ! Nous allons combattre à l’ombre ». 

 

Illustration bataille des thermopyles

Illustration anonyme mettant en scène les hoplites spartiates contre l'infanterie perse


Une fois les flèches envoyées, 10 000 Perses se jettent, littéralement, sur les Grecs. Malheureusement pour eux, la phalange hoplitique est solide et résiste au choc. Pire, les hoplites excellent dans cette formation, en particulier les Spartiates. Protégés par leur grand bouclier, qui les recouvre de l’épaule jusqu’au genou et dépassant sur le bouclier du voisin, auquel s’ajoute un casque de bronze, et armés d’une longue lance et d’une épée, les Thespiens déciment les rangs perses. En effet, les Perses ne sont pas aussi bien protégés que leurs opposants. Souvent habillés d’une simple tunique, avec malgré l’appui d’un bouclier en osier, et privilégiant le combat à distance, les capacités au corps-à-corps des soldats de Xerxès sont plus que fragiles.

 

Face à l’inefficacité de ses troupes, le roi perse les rappelle et envoie directement sa garde rapprochée, les Immortels. Cette troupe de 10 000 hommes avait gagné son surnom grâce au remplacement rapide d’un soldat tué sur le champ de bataille, donnant ainsi l’impression d’une armée infinie où les soldats ne mourraient pas. Ils étaient également mieux armés, jouant à la fois avec l’arc et la lance et possédant une armure plus développés que les autres fantassins. Pour combattre ce nouvel ennemi, Léonidas décide de remplacer les Thespiens par ses propres troupes. Experts de la guerre et premiers soldats professionnels de la Grèce, les Spartiates sont l’élite des hoplites. Ils affrontent sans fléchir les renforts perses qui subissent le même sort que les Mèdes et Susiens. La tactique de Léonidas aurait été de feindre une retraite et, lorsque les Immortels seraient sortis de la zone de soutien des archers, aurait fait volte-face et les aurait décimés. Au soir du 18 août, Xerxès est contraint de retirer ses troupes, fortement affaiblies, laissant derrière elles des milliers de morts. Dans le camp grec, les pertes sont bien moins élevées, moins d’une centaine dont 3 Spartiates. 

 

Les immortels perses

Les célèbres Immortels de Xerxès, les guerriers d'élite de l'armée perse. Représentés ici sur un pan du palais de Darius Ier de Suse, exposé aujourd'hui au Louvre, Paris, France

 

Le lendemain, le 19 août, Xerxès lance un deuxième assaut. Cette fois, ce sont les autres Grecs qui protègent la passe. Le résultat reste le même. Les défenseurs ont l’avantage. Mais un événement vient changer la balance des Thermopyles. Un homme de Trachis, Éphialtès, vient trahir ses compatriotes et révèle aux Perses l’existence d’un passage dans les montagnes, le sentier d’Anopée (ou Anopaia), qui servait aux éleveurs de chèvres. Éphialtès a trahi, sans doute pour de l’argent, et permet ainsi à l’envahisseur de contourner l’armée de Léonidas pour les prendre à revers. Le roi spartiate était au courant de ce sentier et l’avait fait garder par 1 000 Phocéens. Mais alors que les combats faisaient rage de l’autre côté, une troupe de près de 20 000 Perses, menés par le général Hydarnès, se faufile à travers les montagnes. Les Phocéens se replient devant l’offensive massive et prennent position sur une hauteur plus en arrière mais, ce faisant, ils laissent le champ libre aux Perses pour rejoindre les Thermopyles. 


Un messager vient avertir Léonidas de l’offensive sur le sentier d’Anopée. Il fait alors le choix de retirer la majorité de ses troupes du champ de bataille, sans doute pour préparer la revanche des Grecs qui ne saurait tarder. Il décide de rester avec ses 300 Spartiates, auxquels viennent s’ajouter un millier de volontaires dont des Thébains et des Thespiens pour leur faire gagner du temps et, dans la mesure du possible, affaiblir au maximum l’ennemi. 5 000 Grecs quittent ainsi les Portes Chaudes et avec eux, c’est aussi la flotte d’Eurybiade qui prend la route du sud pour rejoindre l’Attique. Léonidas se prépare pour son ultime sacrifice. 

 

Le sacrifice des 300 Spartiates

En tout, ce ne sont désormais plus que 1 200 Grecs qui bloquent les Thermopyles. Léonidas décide de quitter sa position initiale pour se placer plus loin en arrière, dans un espace plus large, afin d’utiliser au maximum ses soldats. Le combat est perdu d’avance mais, pour Léonidas, l’honneur du Spartiate l’empêche de renoncer au combat. Du haut de ses 60 ans, il contemple ses soldats qui, heureux d’offrir leur vie, se préparent à obtenir une mort digne d’un Spartiate. Le matin du 20 août, Léonidas fait distribuer toutes les rations restantes et dit à ses hommes : 


« Prenez un bon petit-déjeuner, car ce soir nous dînerons chez Hadès ! »


Les combats sont tout aussi violents que les jours précédents mais le départ des alliés grecs a fortement affaibli l’armée de Léonidas. Les hommes tombent sous les flèches et les lances perses. Finalement, Léonidas est tué et un combat farouche se déroule au-dessus de son corps. Les Spartiates veulent protéger leur roi tandis que les Perses veulent en faire un trophée. Malgré leurs efforts, les Spartiates sont repoussés et contraints de se replier. Les Thébains sont capturés et le reste des troupes offre un ultime baroud d’honneur sur la colline Kolonós. Encerclés, ils furent criblés de flèches jusqu’à ce que le dernier homme s’écroule.


Les combats furent rudes pour les deux partis, notamment les Perses qui accusent encore de grandes pertes, peut-être 20 000 hommes, dont des généraux comme Hydarnès ou encore Abrocomès et Hypérantès, les deux frères de Xerxès. Les Spartiates ont combattu jusqu’à ce que leurs lances se brisent, ainsi que leurs épées, allant même jusqu’à affronter leurs ennemis à coups de poings et de dents, selon les récits d’historiens comme Hérodote ou Plutarque. Mais malgré cette défaite, le sacrifice des hommes de Léonidas a permis le sauvetage d’une bonne partie de la troupe grecque qui a pu se réfugier dans le sud. 

 

 

Mort des spartiates aux thermopyles

Mort des Spartiates lors du dernier jour de la bataille des Thermopyles ©SHUMATE

Conséquences des Thermopyles et légende des 300 Spartiates de Léonidas

Une fois la victoire sécurisée, Xerxès fait amener le corps de Léonidas jusqu’à lui. Il lui fait couper la tête et la plante sur un pique pour que tous ses hommes voient ce qu’il arrive à ceux qui défient son pouvoir. Son corps est ensuite crucifié et certains de ses hommes embrochés sur des piques et eux aussi mis en exposition. Pour les Thébains capturés, leur sort est plus clément, ils gardent la vie sauve mais sont marqués du signe de la soumission, au fer rouge sur leur front, tel des esclaves.


 Alors que les Spartiates faisaient face à leur destin, les survivants de l’armée annoncent la nouvelle aux cités grecques. La flotte se déplacent d’Artémision à Salamine, aux abords d’Athènes, et la cité est évacuée pour une position plus sûre, Corinthe. Délaissée, la cité d’Athènes est incendiée par les Perses. Mais la victoire échappe aux Perses qui subissent une terrible défaite à Salamine en septembre 480 et l’année suivant à Platée, face notamment aux survivants des Thermopyles et toute l’armée spartiate et athénienne.

 

Statue de leonidas aux thermopyles

Statue de Léonidas aux Thermopyles


L’histoire de Léonidas, dès l’annonce de sa mort, a suscité l’enthousiasme des Grecs et des générations futures. Le Spartiate est vu comme l’apogée du Grec, celui qui donne sa vie pour sa cité et ses compatriotes, même contre des dangers qui paraissent et sont insurmontables. À l’inverse, l’un des rares Spartiates évacués le 20 août, Aristodème, est ostracisé par les siens pour ne pas être mort sur le champ de bataille. Léonidas et les 300 Spartiates, sans oublier les Thespiens qui disparaissent jusqu’aux derniers, ont eu, selon les coutumes, une « belle mort ».


Pour commémorer leur sacrifice, une statue de bronze de Léonidas est érigée aux Thermopyles, avec comme inscription la réplique au messager perse : « molōn labe / Venez les prendre ». Léonidas est représenté armé de son bouclier et de sa lance, bravant les ennemis venus d’au-delà des Thermopyles (voir plus haut). En 1997, le gouvernement grec fait ériger un monument en l’honneur des 700 Thespiens qui ont fait le sacrifice ultime. À ces statues, se rajoute une stèle sur laquelle est écrit une épitaphe, ou épigramme, attribuée au poète Simonide : 


« Va dire aux Spartiates, toi qui passes par là.
Qu’ici, obéissant à leurs paroles, nous reposons. »

 

Le récit des Thermopyles a ensuite traversé les siècles et les arts, notamment sous la Révolution française où Sparte devient un thème récurrent du débat politique. Robespierre, par exemple, fait de la cité grecque l’exemple par excellence de la civilisation. Du côté des arts, l’héroïsme de Léonidas a encouragé plus d’une création. L’une des plus connues est sans doute la toile de Jacques-Louis David, Léonidas aux Thermopyles, peinte en 1814. Bien plus tard, l’histoire continue de conquérir les supports avec son entrée au cinéma avec le film 300 de Zack Synder en 2006, inspiré de la bande dessinée éponyme de Frank Miller, parue en 1998. Le titre Sparta du groupe de métal suédois Sabaton ou encore le jeu vidéo Assassin’s Creed Odyssée (2018), dont le prologue propose une mise en scène des Thermopyles et dont le héros ou l’héroïne du jeu est une descendante de Léonidas, terminent de faire entrer les Thermopyles dans la culture populaire.

David leonidas aux thermopyles

Léonidas aux Thermopyles - Jacques-Louis David - Musée du Louvre


À travers le temps et l’espace, le récit de la bataille des Thermopyles a ainsi inspiré plus d’une âme. Elle a forgé dans le sang le nom de Léonidas et de ses 300 Spartiates surpassant même celui de Xerxès, pourtant vainqueur du combat. Le mythe des Spartiates est tel, que l’historien grec du Ier siècle av J.C., Diodore de Sicile, le mentionne en ces mots :


« Ces hommes, donc, seuls de tous ceux dont l’histoire a conservé la trace, se sont vu accorder dans la défaite une plus grande renommée que tous les autres qui ont remporté les plus belles victoires. »

 

Publié par Adrien RASATA le 20 avril 2025

Articles similaires

A voir

  • Film

300, Zack Snyder (2006)

  • Jeu Vidéo

Assassin's Creed Odyssée, Ubisoft, 2018

Sources

Ouvrages :
•    Brun Patrice, Le monde grec à l'époque classique 500 – 323 av J.-C, Paris, Armand Colin, 2016, 300p 
•    Garlan Yvon, La guerre dans l'Antiquité, Paris, Nathan U. Fac Histoire, 1999 (3e édition mise à jour), 231p


Articles internet : 
•    Admin. (2022, 23 mars). Bataille des Thermopyles – Qu’est-ce que c’était ? , développement, importance et plus. Encyclopédie de L’histoire - Faits et Biographies. [en ligne] Consulté le 19 avril 2025, à l’adresse
https://histoire-et-art.fr/bataille-des-thermopyles/
•    Bridgeman/ACI. (2025, 17 janvier). En infériorité numérique et sans se décourager, les guerriers spartiates et les autres troupes grecques tinrent bon face à la puissante Perse, jusqu’à ce que la trahison fasse s’abattre sur eux la fureur du roi Xerxès. National Geographic. [en ligne] Consulté le 19 avril 2025 à l’adresse
https://www.nationalgeographic.fr/histoire/grece-antique-guerre-bataille-legende-300-spartiates-face-aux-perses-ce-que-revele-archeologie 
•    Cartwright, M. (2013, avril 16). Bataille des Thermopyles [Battle of Thermopylae]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de
https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-335/bataille-des-thermopyles/ 
•    Djinnzz. (2014, 9 février). La bataille des Thermopyles, ou quand 300 hommes font vaciller l'Empire le plus puissant du monde. Étale Ta Culture ! [en ligne] Consulté le 19 avril 2025, à l’adresse
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•    Guilleux, J. (s. d.). Les batailles de Marathon et des Thermopyles. Antikforever - Histoire Antique. [en ligne] Consulté le 19 avril 2025, à l’adresse
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•    Henry, L. (2024, août 14). La bataille des Thermopyles ou comment Léonidas et ses 300 Spartiates ont fait face à l’invasion perse. Science et Vie. [en ligne] Consulté le 19 avril 2025 à l’adresse
https://www.science-et-vie.com/science-et-culture/archeologie/la-bataille-des-thermopyles-ou-comment-leonidas-et-ses-300-spartiates-ont-fait-face-a-linvasion-perse-137995.html
•    HistoireDuMonde.net. (2007, 15 mars). Les Thermopyles. histoiredumonde.net. [en ligne] Consulté le 19 avril 2025, à l’adresse
https://www.histoiredumonde.net/Les-Thermopyles.html 

 

Articles Wikipédia :
•    Contributeurs aux projets Wikimedia. (2025a, mars 7). Bataille des thermopyles. Wikipédia. [en ligne] Consulté le 19 avril 2025, à l’adresse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Thermopyles 

 

Vidéos YouTube :
•    300, historique ou fantastique ? La Réserve #0, par la chaîne Histoire Appliquée, mise en ligne le 18 novembre 2018 [en ligne] [visionnée le 20/04/2025]. Disponible sur : 
https://www.youtube.com/watch?v=0BZpOJ-xOhs

•    BATAILLE DES THERMOPYLES. Série sur les guerres médiques (ep3), par la chaîne Ave Histoire, mise en ligne le 1er novembre 2022 [en ligne] [visionnée le 19/04/2025]. Disponible sur : https://youtu.be/fFVoU7KV8oM 
•    Bataille des Thermopyles 480 avant JC : dernier combat des Grecs| Cinématique 4k, par la chaîne Bullum et Historia, mise en ligne le 15 février 2025 [en ligne] [visionnée le 19/04/2025]. Disponible sur :
https://youtu.be/xZ6sP6kXjH0 
•    Histoire – La vraie bataille du film 300 : La bataille des Thermopyles, par la chaîne Coursitout, mise en ligne le 3 janvier 2021 [en ligne] [visionnée le 19/04/2025]. Disponible sur :
https://youtu.be/rQwbIvR7nbU 
•    La bataille des Thermopyles : comment 300 Spartiates ont repoussé des milliers de Perses, par la chaîne Aditu Laudius, mise en ligne le 14 mai 2023 [en ligne] [visionnée le 16/04/2025]. Disponible sur :
https://youtu.be/BmFNoQkN23w 
•    La véritable histoire de Leonidas de Sparte (et des 300 spartiates), par la chaîne La Folle Histoire, mise en ligne le 2 février 2020 [en ligne] [visionnée le 19/04/2025]. Disponible sur :
https://youtu.be/MVO5FUGMmJg 
•    Les Trois Cents aux Thermopyles – Culture Prime, par la chaîne France tv culture, mise en ligne le 28 août 2020 [en ligne] [visionnée le 19/04/2025]. Disponible sur :
https://youtu.be/UlV3TUyI3eA 
•    Sparta – The Battle of Thermopylae – Sabaton History 041 [Official], par la chaîne Sabaton History, mise en ligne le 14 novembre 2019 [en ligne] [visionné le 19/04/2025]. Disponible sur :
https://youtu.be/Y_hBHlPkeoU 

Crédits images :
1)    Illustration anonyme reprenant le combat entre hoplites grecs et soldats perses. Source inconnue. Disponible sur :
http://www.maquetland.com/article-2511-grece-bataille-des-thermopyles-480-av-jc 
2)    Illustration anonyme représentant le Grand Roi Xerxès Ier. Source inconnue. Disponible sur :
https://fr.pinterest.com/pin/315463148896363827/ 
3)    Carte des guerres médiques. Auteur présumé Hugues Piolet. Disponible sur :
http://hegemonie.fr/antiquite-476/alexandre-le-grand-partie-i/ 
4)    Plan de la bataille des Thermopyles. Licence Wikimédia Commons. Disponible sur :
https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Battle_of_Thermopylae-fr.svg&lang=fr 
5)    Illustration de ©Giuseppe Rava montrant des hoplites grecs se battant en phalange hoplitique. Disponible sur :
https://malevus.com/aspis/
6)    Illustration anonyme montrant des hoplites spartiates combattant des Perses. Disponible sur :
http://www.maquetland.com/article-2511-grece-bataille-des-thermopyles-480-av-jc
7)    Les célèbres Immortels de Xerxès, les guerriers d'élite de l'armée perse. Représentés ici sur un pan du palais de Darius Ier de Suse, exposé aujourd'hui au Louvre, Paris, France. Licence Wikimédia Commons. Disponible sur :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Immortels_-_dynamosquito.jpg
8)    Illustration anonyme montrant la mort des Spartiates. Source inconnue. Disponible sur :
https://theatrum-belli.com/11-aout-ou-septembre-480-leonidas-et-la-bataille-des-thermopyles-par-herodote/
9)    Photographie de la statue de Léonidas aux Thermopyles. Auteur inconnu. Disponible sur :
https://www.getyourguide.com/fr-fr/athenes-l91/au-depart-d-athenes-visite-historique-privee-de-marathon-et-des-thermopyles-t412391/
10)    Léonidas aux Thermopyles - Jacques-Louis David - Musée du Louvre. Licence Wikimédia Commons. Disponible sur :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:L%C3%A9onidas_aux_Thermopyles_-_Jacques-Louis_David_-_Mus%C3%A9e_du_Louvre_Peintures_INV_3690_;_L_3711.jpg

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